Affichage des articles dont le libellé est géographie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est géographie. Afficher tous les articles

vendredi 28 octobre 2016

2nde 2 Exemple d'argumentation sur la transition démographique en Inde pour le DS 1 de Géographie

L'Inde suit le modèle de la transition démographique qui commence
vers 1920 avec la baisse de la mortalité, qui s’accélère entre 1950 et 1975. La 1re phase s’achève dans les années 1970, où l’apogée de
la croissance est atteint avec + 2,3 % par an, ce qui représente 12,6 millions de personnes par an au début et 15,6 à la fin de la décennie. La
2e phase s’amorce dans les années 1980, avecun taux de croissance qui passe de 2,3 à 1,6 ; l’écart entre natalité et mortalité restant assez
constant, car la mortalité continue à diminuer au même rythme que la natalité (doc. 1). Il faut souligner qu’un taux de 1,4 % en 2013, rapporté
à 1 280 millions d’habitants, représente un effectif supplémentaire de 18 millions de personnes, supérieur à ce qui était atteint lors de l’apogée de la fin des années 1970. Au total, entre le début de la transition en 1920 et 2013, la population de l’Inde a été multipliée par 4,7, passant de 250 à 1 280 millions d’habitants.
Elle devrait être multipliée par 7 si on se réfère aux projections moyennes de croissance, qui affectent à l’Inde 1 700 millions d’habitants en
2050 , alors que la Chine ne devrait en avoir que 1 440 millions à la même date.
L ’Inde est aujourd’hui mise en avant, présentée comme
une puissance émergente, mais un développement
à la Chinoise n’est guère possible dans ce pays compte tenu de sa démographie
mal maîtrisée.

La baisse de la fécondité ne devient vraiment
significative que dans les années 1970, période
dans laquelle on peut considérer que l’Inde est
entrée dans la 2e phase de la transition démographique.
Une politique de planning familial
avait pourtant été instaurée à partir de 1952
suite aux recommandations du premier plan
quinquennal 1951-1956. Cette politique a été
un échec, se contentant de mettre des contraceptifs
à disposition du public et d’ouvrir quelques
centres de planning familial dans les villes.
La politique de planning familial a été
renforcée au cours du 3e plan quinquennal
1961-1966 mais on s’est rendu compte très vite
que l’objectif d’une natalité de 25 % en 1973
était totalement irréaliste (elle sera de 35 % en
réalité), ce qui a conduit à durcir les mesures
en 1974 avec la mise en place de campagnes
de vasectomie qui toucheront plus de 10 millions
d’hommes. Certains États indiens adopteront
même des dispositions pénalisant les familles
de plus de 3 enfants, voire de plus de 2
dans quelques cas. Cette politique, taxée ensuite
de « volontarisme aveugle », sera un des
éléments importants de l’échec électoral du
parti du Congrès et d’Indira Gandhi aux élections
de 1977. Elle a certes eu un effet ponctuel,
mais l’objectif fixé en 1974 d’une natalité
à 25 % en 1984 ne sera atteint qu’en 2001 (le
niveau en 1984 était de 34 %). Depuis trente
ans, la politique de réduction des naissances est
incitative .
En fait, la fécondité indienne
baisse parallèlement à la formation d’une classe
urbaine dans le pays et les niveaux les plus
élevés s’observent dans les campagnes les plus
pauvres du Bihar et de l’Uttar Pradesh où plus
de 5 enfants par femme sont encore enregistrés.
Maîtriser la démographie est donc un
enjeu majeur pour le pays, d’autant plus que
l’Inde est le pays qui compte le plus de pauvres
dans le monde . Les consommations de
l’Inde en aliments, eau et énergie vont augmenter
du fait de la croissance démographique
(+ 48 % d’habitants entre 2010 et 2050), mais
aussi parce que chaque Indien consommera
plus. Le développement et l’urbanisation entraînent
une diversification des usages et une
croissance des besoins , l’alimentation et à l’énergie).
Il faudra 1,8 fois plus de céréales, alors que leur part dans
l’alimentation va reculer de 8 points et 1,7 fois
plus d’eau, les besoins non agricoles passant de
11 % à 30 % de la consommation. Les évolutions
seront encore plus marquées pour
l’énergie, puisque les besoins feront plus que
doubler pour une population qui aura augmenté
de moins de 50 % (doc. 6)
Aussi, l'Inde doit faire face à trois défis :
Les défis du nombre : des densités fortes, multipliées
par plus de 3 entre 1950 et 2010, la
pauvreté, la difficile maîtrise de la démographie,
etc.
Le défi alimentaire et énergétique : subvenir
aux besoins d’une population de plus en plus
nombreuse ; besoins en aliments qui seront
multipliés par 1,8 d’ici à 2050, les besoins en
eau, multipliés par 1,7, et la consommation
d’énergie qui fera plus que doubler dans la
même période.
Le défi social : réduire la pauvreté.

vendredi 4 mars 2016

Schéma: Paris, ville mondiale

Schéma: Paris, ville mondiale

lundi 7 décembre 2015

2nde 15: Eléments de correction du DS sur le villes

ANALYSE DE DEUX DOCUMENTS DE GÉOGRAPHIE
CORRIGE :  MUMBAI, DU DÉVELOPPEMENT AU DÉVELOPPEMENT DURABLE ?

Le sujet proposé porte sur l’analyse des problèmes de développement à Mumbai (anciennement Bombay) et des solutions mises en place ; il se compose de deux documents. Le premier est un extrait d'un article 'Mumbai, une ville à réaménager » de Marie-Caroline Saglio dans la revue Mappemonde daté de 2001, dont le titre est « Mumbai : mutations spatiales d'une métropole en expansion ». L’auteur présente les formes de l’extension urbaine de cette agglomération ainsi que l’organisation de son espace urbain et expose les problèmes qui y sont liés.
Le second document est un extrait d’un article du quotidien français Le Monde, rédigé en novembre 2009 par Isabelle Baraud-Serfaty. Il évoque les politiques urbaines mises en place à Mumbai pour
affirmer sa puissance mondiale et la difficulté à mettre en oeuvre une politique de développement durable urbain.
Quels sont les problèmes de développement dans cette ville et cherche-t-onà les résoudre de manière durable?
Après avoir identifié et expliqué les problèmes de développement auxquels Mumbai est confrontée (I), on analysera les solutions proposées afin de dire si elles relèvent – ou non – du développement durable.

I. Mumbai, une mégapole confrontée à des difficultés de développement
A. Une croissance démographique et spatiale forte
Dans le document 2, on lit que « la population devrait passer de 19 à 27 millions d’habitants d’ici à 2025 ». Ceci nous permet de conclure que la population de l’agglomération de Mumbai augmente fortement : il est prévu une hausse de 42% en l’espace de 15 ans. Cette augmentation de la population est visible sur la carte.
L’agglomération de Mumbai s’étend dans l’espace, en direction du Nord et de l’Est principalement : cette
agglomération s’étale du fait de la croissance démographique. De plus, l’implantation de bidonvilles est une des conséquences de la croissance urbaine : en effet, les ruraux qui viennent vivre à Mumbai s’installent souvent – quand leurs revenus ne leur permettent pas de faire autrement – dans les bidonvilles.C'est un problème que l'on retrouve dans les villes du Sud, comme Le Caire, en Égypte.
B. Une mégapole affectée par des problèmes urbains majeurs
Le document 1 met en évidence la présence de vastes bidonvilles dans le centre-ville, que le document 2
mentionne aussi : « réduire les slums (bidonvilles) », dont le plus important est Darhavie. L’existence de bidonvilles, « qui accueillent plus de la moitié de la population », permet de déduire qu’une pauvreté de masse et que d’importantes inégalités existent dans cette ville. Les populations vivent dans des quartiers d’habitat précaire, construits en matériaux de récupération et dans un dénuement total (pas d’eau courante, d’électricité, d’égouts, de services publics …).
Mumbai connaît aussi des « problèmes de congestion automobile et d’insuffisance énergétique ». Les densités de population sont telles que les infrastructures de transports sont insuffisantes pour écouler tous le trafic automobile dans la ville (malgré l’existence d’un réseau ferroviaire développé). D’autre part, Mumbai manque d’énergie – pétrole et électricité – pour satisfaire les besoins de cette population et des activités qu’elle accueille.

II. Des politiques urbaines pour corriger les problèmes de développement à Mumbai
A. Le contenu du plan « Mumbai vision »
Le projet « Mumbai vision » entend répondre à deux objectifs. Le premier consiste à faire de Mumbai « une
ville globale” », c’est-à-dire « inscrire la capitale économique indienne dans la compétition internationale entre villes ». Il s’agit de favoriser le développement économique de la ville, pour qu’elle compétitive à l’échelle mondiale en proposant des activités qui la démarqueront d’autres villes mondiales. Il s’agit également de rendre la ville plus belle et plus fonctionnelle. Il s’agit de « réduire les slums (bidonvilles) […] et [de] résoudre les problèmes de congestion automobile » afin que celle-ci soit plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Le projet « Mumbai vision » cherche à réduire les bidonvilles non pas pour une vie meilleure aux habitants mais pour proposer une ville plus belle et plus propre « aux cadres ».
B. Le plan « Mumbai vision », une politique urbaine durable ?
Le développement durable est un principe défini en 1987 dans le rapport Brundtland. Il consiste à satisfaire les besoins des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures. Elle repose sur trois piliers :
un pilier économique (continuer à produire de la richesse), un pilier social (satisfaire les besoins plus
équitablement) et un pilier environnemental (préserver les ressources et la qualité de l’environnement). Le projet « Mumbai vision » ne peut pas être qualifié de durable car il ne prend en compte que le pilier économique. Il cherche en effet à attirer des investisseurs et à positionner la ville dans la compétition internationale (dans le but de produire de la richesse) mais se soucie assez peu du pilier social (« Mumbai illustre la difficulté des villes globales à mettre en place un développement qui bénéfice à l’ensemble des habitants ») et environnemental (« qui permettent d’enjamber les problèmes, à défaut de les résoudre »).
Mumbai, mégapole indienne de 20 millions d’habitants, souffre de nombreux problèmes de développement :
inégalités socio-spatiales fortes marquées par la présence d’importants bidonvilles, insuffisance énergétique,
difficultés de circulation... Une politique urbaine – baptisée « Mumbai vision » – consiste à régler certains
problèmes qui affectent cette agglomération, mais celle-ci ne relève pas du développement durable car elle ne se centre que sur le pilier économique, délaissant le pilier social et environnemental.

lundi 17 décembre 2012

Lyon va devenir Métropole d'intérêt européen.

Lyon ne veut plus être la capitale du Rhône

DECENTRALISATION - D'ici à 2014, la communauté urbaine de Lyon devrait quitter le département pour se constituer en Métropole d'intérêt européen.

Ce matin, Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon et président du Grand Lyon - la communauté urbaine – , et Michel Mercier, président UDI du conseil général du Rhône ont annoncé, tout sourires, la prochaine séparation du département du Rhône en deux entités.
Le Grand Lyon se prépare en effet à faire sécession. Quittant administrativement et juridiquement le Rhône, il va devenir Métropole d’intérêt européen (MIEU). Ce statut est prévu par la Loi de décentralisation et de modernisation de l'action publique sur laquelle travaille le gouvernement.
Le 16 novembre, Marylise Lebranchu, la ministre de la Réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, avait annoncé la création d'« euro-métropoles », et précisé que ce statut serait réservée aux groupements intercommunaux dépassant le million d’habitants. A savoir : Lille Métropole, le Grand Lyon et Marseille Provence Métropole.
Gérard Collomb et Michel Mercier se sont vantés ce matin d'être les premiers à traduire les intentions de la ministre en actes. « Nous donnons l'exemple », a déclaré le premier. Selon lui, Marylise Lebranchu a donné son feu vert il y a une dizaine de jours. Et François Hollande et Jean-Marc Ayrault auraient confirmé leur accord, lundi, lors de leur passage à Lyon pour le sommet franco-italien.
La ministre de la Réforme de l'Etat avait indiqué que les métropoles européennes « pourraient bénéficier par convention, le cas échéant, de transferts de compétences départementales et régionales ». Gérard Collomb a annoncé que le conseil général du Rhône cèderait à la métropole européenne lyonnaise ses compétences en matière économique, sociale et concernant la petite enfance. «La métropole se verra confier d'autres pouvoirs par la loi », a-t-il ajouté.
D'autres questions restent en suspens. Quels seront les moyens financiers et humains de la future entité? « Les crédits et les personnels vont suivre les compétences », a indiqué Michel Mercier.
La seule certitude est que le président de la future métropole européenne de Lyon aura beaucoup plus de pouvoirs que celui de la communauté urbaine.« C'est dans ces territoires que se joue l'avenir du pays », affirme Gérard Collomb.
« Notre challenge aujourd'hui, c'est pouvoir se comparer à des grandes villes comme Barcelone, Manchester ou Milan », ajoute-t-il.
Sera-t-il lui-même candidat à ce poste? Cette fonction pionnière pourrait d'autant plus l'intéresser que l'interdiction du cumul des mandats lui va lui imposer de choisir entre ses actuelles charges de maire et de sénateur.
Plus étonnante est l'apparente satisfaction de Michel Mercier. Aujourd'hui président du conseil général du Rhône, il va se retrouver à la tête d'un département privé de sa capitale économique et culturelle. Et de 1,2 million d'habitants sur les 1,7 million que compte aujourd'hui le département.
L'explication viendrait de son souhait d'abandonner cette fonction qu'il occupe depuis 1990, pour redevenir maire de Thizy, son fief du Beaujolais.
Sur ce dossier, Gérard Collomb et Michel Mercier ont avancé à marche forcée. Et en toute discrétion. Le second a prévenu sa majorité au département jeudi de la semaine dernière, et l'ensemble des conseillers généraux, ce mardi, après la conférence de presse. Gérard Collomb a réuni les conseillers généraux PS lundi.
Et les deux hommes n'entendent pas ralentir le rythme. « Sur ce genre de problématiques, il faut avancer vite », affirme le président du Grand Lyon. Michel Mercier a annoncé, pour juin 2013, une « loi spéciale pour Lyon », permettant de créer la première métropole européenne de France en 2014, sans attendre le texte sur la décentralisation.
Catherine Coroller

mercredi 5 décembre 2012

La France en villes:croquis et schéma






Ne reproduire sur le fond de carte que le croquis n°1 et sa légende sur une feuille.Puis reproduire les trois schémas (n°2), mais ne pas refaire la carte 3.
1. La France en villes

Croquis-La-France-des-villes.jpg


3. Trois schémas pour le chapitre "La France en villes"


3..Mouvements de population et croissance urbaine

Croquis-Mouvements-de-population-et-croissance-urbaine-en-F.png

mercredi 20 octobre 2010

Comment gérer les ressources agricoles de manière durable pour nourrir 9 milliards d'hommes en 2050?

Thème II Gérer les ressources terrestres
Chapitre 1 Nourrir les hommes
 CONTEXTUALISATION:Comment gérer les ressources agricoles de manière durable pour nourrir 9 milliards d'hommes en 2050?



En 2010, la pop. mondiale est de 6,8 milliards d'habitants; depuis 1950, elle a triplé et elle dépassera sans doute les 9 milliards en 2050.Malgré cette forte augmentation, les hommes sont aujourd'hui mieux nourris qu'auparavant. Cependant, d'importantes inégalités subsistent:13% de l'humanité ne mange pas à sa faim, principalement dans les pays du Sud. Le Brésil, situé en Amérique latine, est un des pays les plus vastes et les plus peuplés de la planète;c'est une puissance émergente, dont le système agricole est ambigu, présentant des caractéristiques des pays du Nord et des pays du Sud.La situation alimentaire et agricole brésilienne reflète, en quelque sorte , la situation alimentaire et agricole à l'échelle mondiale.
La Terre devra nourrir 9 milliards d'hommes dans 40 ans...
Comment l'agriculture arrive-t-elle à nourrir une population croissante?
On étudiera le sujet en répondant aux questions:
-Comment assurer la croissance des productions pour faire face à l'augmentation de la pop.mondiale?
-Comment assurer la sécurité alimentaire en fournissant à tous une alimentation suffisante et de qualité?
-Peut-on développer des agricultures durables?

         I.            Comment nourrir des hommes toujours plus nombreux?
1.L'ensemble de la pop.mondiale augmente selon des rythmes irréguliers:(Nathan, 2006,p.64,doc.1/2)

-dans les Suds, la croissance de la pop.reste relativement forte(recul de la mortalité, natalité relativement élevée);la croissance démographique devrait se poursuivre pdt encore 50 ans, sur la base actuelle des données
-dans les Nords, croissance démographique faible, car transition démographique achevée
Conséquence:les problèmes alimentaires sont plus graves dans les pays du sud: malnutrition(20% de la pop. dans les Suds.)

2.Depuis 1960, la production agricole croît plus vite que la population(Nathan 2006,doc.1, p.69)

Les facteurs:
-mise en valeur de nouvelles terres par la déforestation(Brésil,Indonésie)
-accroissement des rendements, avec par exemple la Révolution verte en Inde(doc.2b, p.70 et 5 p.71), qui a permis à l'Inde de devenir auto-suffisante.

3.Les populations sont donc mieux nourries, disposant en moyenne de 2800 kilocalories/jour, sauf en Afrique subsaharienne, dont les pays sont en crise alimentaire, avec une disponibilité alimentaire quotidienne inférieure à 2400 voire 2000 kilocalories/hbt.(cf.Magnard 2010 p.72/73 et Nathan 2006, p.66,doc.3)
Cette situation nous rappelle que la sécurité alimentaire n'est pas tjrs assurée.
D'autre part des inégalités d'accès à la nourriture sont flagrantes à ttes les échelles:
-échelle mondiale:les pays du Sud souffrent le plus de sous-alimentation: dans les PMA (Pays les Moins Avancés), la ration alimentaire moyenne s'établit à 2150 kilocalories par jour.
-échelle nationale:12 millions de personnes sous-alimentées au Brésil, soit 6% de la population.(Magnard, p.67, doc.6)
-dans les pays riches:l'insécurité alimentaire est présente; on évalue à une dizaine de millions les personnes qui survivent en situation de sous-alimentation chronique.
Paradoxalement, des millions de personnes souffrent d'obésité, comme en Espagne (10% en France,25%aux États-Unis)(cf.Belin 2010,p.60,doc.4)







4.Que faire?
-étendre les terres cultivables en Afrique et en Amérique latine(90% des réserves en terres cultivables)alors que l'Asie ne dispose que de 10% des réserves en terres cultivables pour 64% pop.mondiale.
-augmenter les rendements par l'utilisation d'engrais et l'irrigation(JLM, 2006,p.65)

La croissance des productions a permis d'améliorer la sécurité alimentaire depuis 50 ans( productions de céréales-blé,maïs,riz-qui nourrissent ½ de l'humanité- ont quadruplé depuis 1960), mais celle-ci n'est pas assurée définitivement:il faudra encore doubler d'ici 2050 la prod.alimentaire .
Parviendra-t-on à assurer la sécu.alimentaire?



II. Comment assurer la sécurité alimentaire aujourd'hui et demain?

1.Quelle insécurité alimentaire au Sud?
-2008:émeutes de la faim dans 35 pays(Haïti,Egypte,Indonésie...)liée à la hausse des prix des produits alimentaires
-2010:la Russie suspend ses exportations de blé en raison de la canicule qui provoque un effondrement de ses récoltes.Pour la FAO, organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, l’interruption par la Russie de ces exportations de céréales crée «une situation sérieuse» sur le marché du blé ; et si la flambée des prix se poursuivait, elle pourrait causer des problèmes de sécurité alimentaire dans les pays pauvres.
Pourtant, il faut fournir à tous une alimentation suffisante en quantité et en qualité.

2.Quelles logiques ont les divers acteurs de l'agriculture face à cette nécessité?

a)Des États face à l'insécurité alimentaire
-le Mexique a amélioré la situation alimentaire par l'irrigation et l'apport d'engrais(Nathan, 2006,p.65)

-le Brésil a étendu sa superficie cultivable par les fronts pionniers(Nathan, 2006,p.72/73):on parle de solution extensive puis il a développé une agriculture d'exportation intégrée à l'agrobusiness.(cf.étude de cas et Nathan, 2006,p.73, doc.5)

-L'Inde a subventionné des semences améliorées,irrigué les sols et garantit les prix agricoles et soutenu les investissements des agriculteurs;c'est la Révolution verte depuis 1966.
Ce modèle fut un succès ; il s'est diffusé en Indonésie, Thaïlande,Viet-Nam...Chine...(Nathan 2006, p.71,doc.5);ces pays assurent leur sécurité alimentaire.

-La Chine(9% des terres arables ,20% pop.mondiale) achète des terres arables en Afrique et même au Québec:


-Les États-Unis,par les Farm bills et l'UE,avec la PAC, soutiennent leur agriculture. Les pays pauvres ne peuvent pas se permettre de telles dépenses, en particulier en Afrique.


b)Les firmes multinationales
-elles investissent massivement dans la production agricole(ex:Cargill au Brésil(doc.1b,p.74,jlm2006) et Monsanto en Argentine(doc.3, p.75,jlm2006)
Elles pratiquent une agriculture productiviste en développant l'agrobusiness:production agricole de masse intégrée dans des filières agroalimentaires(transformation,conditionnement,transport, distribution...)

-Les FMN achètent des terres arables:on parle d'agriculture « offshore »; acheter des terres arables à l'étranger est devenu un investissement stratégique pour des firmes comme Cargill, ou Monsanto(agro-alimentaire) ou encore Poweo en Ukraine(énergie, bio-carburants)

c)L'inconvénient de ces diverses politiques
la plupart du temps, elles font fi des petits producteurs qui sont évincés de leurs terres par les Etats ou les FMN, ou qui ne sont guère subventionnés comme en Inde avec la Rev.Verte.Il n'y a pas de respect de l'équité sociale.


Au XXI ème siècle, nourrir les hommes c'est répondre à un triple enjeu:produire plus et mieux, favoriser l'équité sociale, tout en préservant les sols et l'eau.
III. Pour développer des agricultures durables, quelles solutions?
Document :L’agriculture peut-elle nourrir le monde ?

Le ralentissement de la progression des rendements est en particulier dû au fait que les agriculteurs ne recherchent plus à présent le rendement maximum mais le rendement optimum (compte-tenu des contraintes environnementales).Il va donc falloir intensifier les productions dans les pays en développement ce qui rend l’irrigation indispensable mais la marge de progression est limitée. A partir des 275 millions d’hectares irrigués actuels (d’où proviennent 40% de la production agricole mondiale) on ne pourra guère aller au delà de 350 millions d’hectares à l’échelle de la Terre compte tenu de la raréfaction des ressources en eau. Il faudra en outre plus de pesticides, d’engrais etc...
Une solution pourrait être l’agriculture biologique mais elle ne représente que 1% des surfaces agricoles planétaires et affiche des rendements de 30 à 40 % inférieurs à l’agriculture traditionnelle. L’agriculture "bio" est cependant une approche intéressante qui peut apporter de bonnes idées à l’agriculture conventionnelle, mais elle ne peut pas nourrir la planète.
Les OGM et les biotechnologies sont d’autres pistes. La surface cultivée en OGM en 2008 représente 125 millions d’hectares sur la planète, surtout répartis dans les deux Amériques, en Chine et en Inde
On a souvent une image négative des OGM, avec de bonnes raisons. On peut avoir des doutes (scientifiquement fondés ?) du point de vue des consommateurs, mais les agriculteurs leur apparaissent de plus en plus favorables sur tous les continents....[...]Mais le problème le plus important ne réside pas dans les techniques de production. Le problème majeur et qui passe avant est celui de l’organisation des agriculteurs. Ils doivent investir en capital et en travail dans la production mais ils ne le feront que s’ils sont assurés d’un retour sur investissement. Il faut le leur garantir d’une manière ou d’une autre et c’est pourquoi de nombreux États ont mis en place des politiques agricoles fortes qui protègent leurs agriculteurs et leur assurent des prix minima. Ces politiques existent dans tous les grands pays producteurs, développés ou émergents mais elles n’existent pas ou trop peu en Afrique.

Jean-Paul Charvet , http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1538 mardi 17 février 2009

1.a)Pourquoi les rendements progressent-ils lentement?les agriculteurs ne recherchent plus à présent le rendement maximum mais le rendement optimum (compte-tenu des contraintes environnementales)
b)Quelles sont les 3 solutions envisagées par l'auteur pour produire plus?
agric.bio,Ogm et biotechno
2.Que représente l'agriculture biologique?
1% des surfaces agricoles planétaires et affiche des rendements de 30 à 40 % inférieurs à l’agriculture traditionnelle.
3.Quel est le problème majeur pour produire de manière équitable?
 celui de l’organisation des agriculteurs, qui doivent investir en capital et en travail dans la production mais ne le feront que s’ils sont assurés d’un retour sur investissement.
4.Quel continent semble le plus en retard concernant l'agriculture durable?
 L' Afrique, alors que l'Asie applique souvent la Rev.verte.

1.Vers une agriculure durable
document:l'agenda 21, chapitre 14(cf.Belin, p.60 et http://www.adequations.org/spip.php?article243)
->ONU et FAO pour la promotion d'un dvpt agri et rural durable.
Mais aussi, l'homme devra adapter ses habitudes alimentaires, par exemple en consommant moins de protéines animales.





2.Quelles solutions?

a)De nouvelles formes d'agricultures:

-L'agriculture biologique:n'utilise que des apports naturels
MAIS
-couvre moins de 1% de la surface agricole mondiale
-rendements de 30 à 40 % inférieurs à l'agriculture commerciale
-coût de prod. élevé:n'est accessible qu'aux pop. Aisées.
-L'agriculture raisonnée respecte l'environnement en consommant peu de pesticides et d'engrais. Elle cherche à respecter sols et eaux.


b)Débat en classe:Faut-il craindre les OGM ?
Voir Nathan 2006, p.84/85
Travail préparatoire à faire chez soi, en s'appuyant sur le manuel, mais aussi sur une recherche Internet:
une partie des élèves relève les arguments pro-OGM, l'autre les arguments anti-OGM.
Puis débat sur les atouts et les inconvénients des OGM.

->Mise en commun, puis trace écrite:
Les OGM se développent actuellement  dans 25 pays, mais, dans certains pays d’Europe, ils sont  contestés et en Afrique beaucoup d’Etats  n’en ont pas les moyens
C’est une technologie qui a à peine plus de 10 ans. On est passé depuis 1996 d’1.5 millions d’hectares de terres cultivées en OGM à 125 millions aujourd’hui, soit 14 millions d’agriculteurs (dont 13 millions se trouvent dans des pays pauvres) qui y trouvent un intérêt. Aucune innovation technique ne s’est diffusée aussi vite depuis le néolithique, mais les OGM n’apportent rien aux consommateurs et les inquiètent. Pourtant l’Union Européenne qui a un gros déficit  pour l’alimentation du bétail, en importe 30 millions de tonnes par an qui sont OGM à 60% pour le Brésil, à 90% pour les USA et à 98% pour l’Argentine. Si on décidait d’arrêter les importations de sojas OGM en Europe et donc les élevages industriels, l’Union Européenne devrait importer ses viandes de volailles et de porc du Brésil et des Etats-Unis ...

c)Changer les habitudes alimentaires
voir débat:Belin 2010, p.78/79
Objectif:
-par une alimentation moins carnée
-par la consommation de produits locaux, comme le réclament les locavores
d)Le problème majeur:l'organisation des agriculteurs
-Les producteurs doivent investir, mais leurs prix doivent être garantis par l'État:cette politique existe dans les pays développés (États-Unis et UE, par ex.), mais aussi dans les pays émergents (cf.Rév.verte en Inde, en s'appuyant sur le doc.5, p.71 du Nathan 2006) Cependant, un continent n'applique guère cette politique:l'Afrique.
-les petits producteurs des pays du Sud sont souvent expulsés de leurs terres par les Etats et les FMN.Pour préserver leurs revenus, se développe le commerce équitable, qui rémunère mieux le petits producteurs respectant l'environnement et ne faisant pas travailler d'enfants; mais ce commerce représente moins de 1% des échanges.
e)D'autres solutions:
-le dvpt de l'aquaculture(cf.Hatier 2010, p.65,doc.5)
-La FAO encourage l'agriculture de conservation pour protéger la terre de l'érosion et l'OMC reconnaît une agriculture de qualité(label ORIGIN)