Introduction
La date de 1958 n’est pas une rupture pertinente dans ce domaine car, à bien des égards, la
Vème République se situe dans la continuité de la IVème République : ambition de la grandeur,
problème de l’empire, ancrage dans le camp occidental ou encore construction européenne…
Quand de Gaulle arrive au pouvoir, la conjoncture internationale est difficile (Guerre froide,
décolonisation…). Il développe alors une conception originale : « Toute ma vie, je me suis
fait une certaine idée de la France… La France n’est réellement elle-même qu’au premier
rang » (Mémoires de guerre – l’appel, 1958).
Aussi, la coupure entre de Gaulle et ses successeurs est-elle aussi une rupture partielle,
même si le discours est parfois différent. Aujourd’hui, la France est une puissance moyenne,
qui occupe dans le monde une place supérieure à son poids réel, qui est plus de l’ordre de
l’influence que de la véritable puissance.
Durant la Vème République, de quelle façon la France a-t-elle été présente
dans le monde ?
I. Les continuités dans la politique étrangère depuis1958
A. L’appartenance au camp occidental
• L’ancrage dans le camp occidental est un héritage de la Seconde Guerre mondiale. La
France sort affaiblie du conflit à cause de sa collaboration avec l’Allemagne, mais le
général de Gaulle obtient des Alliés un siège de membre permanent au Conseil de
sécurité de l’ONU dès sa création en 1945. Les membres permanents ont le droit de veto
qui consiste à pouvoir empêcher une résolution d’être prise. La IVème République a
choisi le camp des Etats-Unis au début de la Guerre froide. Elle a accepté le plan
Marshall pour faire face à la reconstruction et aux difficultés économiques. Elle adhère
à l’OTAN en 1949 et de nombreuses bases américaines s’implantent sur le territoire.
• L’adhésion au camp occidental n’a jamais été remise en cause, quelle que soit
l’appartenance politique des Présidents. Malgré une contestation souvent spectaculaire
de la domination américaine, de Gaulle n’a jamais remis en cause l’appartenance de la
France au monde occidental. Ainsi, en 1962, il a soutenu Kennedy lors de la crise de
Cuba ; de même Mitterrand soutient les Etats-Unis lors de la crise des Euromissiles en
encourageant, à partir de 1983, l’installation des fusées Pershing face aux SS20
soviétiques. En outre, en 1991, sous Mitterrand, la France intervient aux côtés des Etats-
Unis et des autres forces mandatées par l’ONU dans la guerre du Golfe.
B. La volonté de se doter des outils militaires de l’indépendance
La France est humiliée lors de la crise de Suez en 1956 (les Américains l’ont obligé à
se retirer). Cette humiliation pousse la IVème République à accélérer le programme
nucléaire démarré en 1952. La politique nucléaire symbolise la volonté d’indépendance.
Ainsi, la mise en oeuvre d’une force de dissuasion, avec l’expérimentation de la bombe
A et de la bombe H (dans le Sahara entre 1960 et 1966 et dans le Pacifique dès 1966)
permet à de Gaulle de prendre ses distances avec le « parapluie nucléaire » américain et
de quitter le commandement militaire intégré de l’OTAN en 1966 (tout en restant
membre de l’Alliance). En 1966, est créée la base de lancement de missiles nucléaires
du plateau d’Albion. En 1967, le sous-marin nucléaire Le Redoutable est lancé.
La France a attendu jusqu’en 1992 pour adhérer au traité de non-prolifération
nucléaire signé en 1968 (refusé par de Gaulle). Elle a été la dernière grande puissance à
poursuivre les essais nucléaires (jusqu’en 1996). Le lancement du porte-avions
nucléaire Charles de Gaulle en 2001 a pour objectif de préserver les possibilités
françaises d’intervention dans le monde. En 2009, le parlement français a voté la
réintégration du pays dans le commandement militaire intégré de l'OTAN.
C. La volonté de peser sur la scène internationale
De Gaulle est à l’origine d’une politique de grandeur qui avait pour but de restaurer le
rang de la France, lui redonner une place de puissance mondiale. Cette politique de
grandeur passe par une politique d’indépendance vis-à-vis des Etats-Unis. La remise en
cause de l’hégémonie américaine se manifeste à plusieurs reprises : d’abord, en 1963 et
en 1967, il refuse de l’adhésion dans la CEE du Royaume-Uni, considéré comme trop
proche des Etats-Unis. Ensuite, en 1965, pour faire face à la suprématie économique et
technologique américaine, de Gaulle convertit en or les dollars détenus par la Banque de
France et développe les secteurs de pointe comme l’aéronautique (mise au point du
Concorde), et l’informatique (lancement du plan Calcul). Enfin, en 1966, dans son
discours de Phnom-Penh, de Gaulle condamne l’intervention américaine au Vietnam.
L’indépendance acquise grâce au nucléaire permet à la France d’être plus libre dans
sa politique étrangère à un moment où la logique bipolaire commence à être contestée.
Ainsi, de Gaulle fait des voyages à l’étranger, amorce une ouverture en direction du
monde communiste. Il reçoit Khrouchtchev en 1961, va à Moscou en 1966. Il reconnaît
en 1964 la Chine communiste. Il ouvre la voie à une politique fondée sur l’amitié avec
les Etats arabes qui se traduit notamment par l’embargo sur les armes françaises à
destination d’Israël, lors de la guerre israélo-arabe des Six Jours en 1967.
• On retrouve cette contestation de l’atlantisme chez les différents gouvernements
français qui se démarquent régulièrement de la politique menée par Washington. En
1983, Mitterrand critique l’intervention américaine dans l’île de Grenade qui avait
choisi comme dirigeant un militaire proche de Fidel Castro et condamne l’Initiative de
Défense Stratégique lancée par Ronald Reagan (« la guerre des étoiles ») en 1985. En
mars 2003, Chirac s’oppose à une intervention américaine en Irak…
II. L’Europe et l’Afrique, deux nouveaux enjeux de la politique étrangère
A. Un rôle majeur dans la construction européenne
La IVème République joue un rôle déterminant dans la naissance d’une Europe unie,
pensant que les Européens ne pourront parler d’égal à égal avec les deux Grands que
s’ils sont unis. En 1951, les négociations de six pays européens aboutissent à la création
de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier ; mais échouent pour une
politique et une défense commune (la Communauté Européenne de Défense). En 1957,
le couple franco-allemand fait aboutir le traité de Rome qui crée la Communauté
Economique Européenne. La CEE a comme conséquence principale la mise en place
d’un marché commun : accord économique qui instaure, par étapes, une zone de libreéchange
reposant sur la libre circulation des marchandises, des hommes, des capitaux
entre pays membres et un tarif douanier commun.
• Le retour de de Gaulle ne remet pas en cause la construction européenne. Pour lui,
l’Europe est utile à l’économie française et elle sert son rayonnement. Il accélère
l’ouverture de l’économie française en appliquant la première baisse des tarifs douaniers
prévue par le traité de Rome avec comme objectif d’obliger les entreprises à s’ouvrir à
la concurrence pour qu’elles participent au rayonnement de la France.
• De plus, il engage la France dans la Politique agricole commune en 1962. Mais il
refuse tout abandon de souveraineté au profit de l’Europe. Il s’oppose au passage du
vote à la majorité au sein de la CEE (il maintient la règle de l’unanimité). Le
rapprochement franco-allemand se poursuit sous l’impulsion du général de Gaulle et du
chancelier Adenauer. En 1963, le traité de l’Elysée prévoit des rencontres pluriannuelles
entre chefs d’Etat et de gouvernement des deux pays. En 2003, lors de la célébration du
quarantenaire de ce traité, le chancelier et le président de la République ont décidé de
faire rédiger des manuels communs en histoire pour la Seconde, la 1ère et la Terminale.
Les successeurs de de Gaulle se prononcent en faveur de l’élargissement et de
l’approfondissement de la construction européenne. En 1972, Pompidou fait approuver
par les Français l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE. En 1974, Giscard d’Estaing fait
adopter l’élection des députés européens au suffrage universel. En 1979, il fait adopter
la création du Conseil européen (réunion deux fois par an des chefs d’Etat et de
gouvernement de la CEE). Mitterrand, en association étroite avec le chancelier Kohl,
accélère l’élargissement (de 12 à 15 en 1995) et l’approfondissement, avec la signature
du traité de Maastricht en 1992 qui prévoit la création d’une monnaie unique et élargit
les compétences de la Communauté européenne à l’environnement, la recherche,
l’industrie, l’éducation, la santé et la culture. Chirac accepte en 2004 le passage de 15 à
25 membres en 2004 et se prononce en faveur du « oui » à la Constitution européenne et
renforce l’axe franco-allemand en nommant avec le chancelier Schröder un Secrétaire
général pour la coopération avec l’Allemagne.
• Si les présidents de la Vème République défendent la souveraineté nationale moins
âprement que de Gaulle, c’est parce qu’ils conçoivent l’Europe comme le seul moyen
pour la France de conserver son rôle mondial. Ils ont en tête l’idée que pour conserver
son influence, la France doit renoncer à une partie de sa souveraineté. La politique
étrangère française s’inscrit de plus en plus dans le cadre de l’Union européenne qui
négocie des traités économiques avec l’OMC, et tente d’élaborer une politique
extérieure et de défense communes. Par exemple, l’Eurocorps, créé en 1992, rassemble
des régiments français, allemands, belges, luxembourgeois et espagnols.
B. Le maintien d’une sphère d’influence en Afrique
Jusqu’au début des années 1960, la grandeur de la nation est assimilée à la possession
de l’Empire colonial. Mais, les années 1950 marquent un tournant dans la perception de
la politique coloniale, notamment avec la guerre en Algérie. Dès 1958, De Gaulle
engage la France dans la voie de la décolonisation en Afrique noire, avec la volonté de
donner plus d’autonomie aux colonies, qui deviennent indépendantes en 1960. De
Gaulle pense que la puissance de la France ne passe plus par la possession de colonies.
La décolonisation s’accompagne d’accords de coopération (politique, militaire,
économique et culturelle) permettant à la France de maintenir son influence dans cette
partie du monde. L’Afrique est considérée comme sa « chasse gardée ». Cependant, les
nombreuses interventions militaires en Afrique sont souvent critiquées. Par exemple, les
opérations militaires au Zaïre et en Centrafrique (1979) ont été vues comme des
soutiens à des régimes autoritaires (celui de Mobutu et de Bokassa) préservant les
intérêts français. L’opération militaire au Gabon en 1990, qui était censée protéger les
Français expatriés, a été vue comme une volonté de préserver les intérêts des sociétés
pétrolières françaises dans ce pays et le président Omar Bongo (il a toujours mené une
politique pro-française). En échange de l’aide économique et militaire fournie par la
France, les Etats africains appuient la France à l’ONU (le général Eyadema, président
du Togo, a ainsi été un allié indéfectible de la France à l’ONU jusqu’à sa mort).
• La fin de la Guerre froide change un peu la donne : la France ferme plusieurs de ses
bases militaires (notamment en Centrafrique). Depuis 1990, Paris entend conditionner
son aide aux progrès de la démocratie : elle fait pression sur le fils du général Eyadema
en 2005 pour l’obliger à organiser des élections dignes de ce nom. En 1999, le ministère
de la Coopération perd son autonomie, il est rattaché au ministère des Affaires
étrangères ce qui montre que la coopération perd un peu de son importance.
Dernièrement, la France cherche une politique de co-développement et d’immigration
négociée avec les pays africains.
III. La place de la France dans le monde d’aujourd’hui
A. Une présence territoriale et militaire mondiale
Grâce à ses DROM (Départements et Régions d’outre-mer, où les lois françaises
s’appliquent) et à ses COM (Collectivités d’outre-mer, les anciennes colonies restées
sous la souveraineté de la France mais très autonomes), qualifiés par certains de
« confettis de l’Empire colonial », la France est restée présente dans le monde entier.
L’armée française a ainsi des points d’appui dans les Caraïbes, l’océan Indien et l’océan
Pacifique. La Guyane, grâce à sa position équatoriale propice au lancement de satellites,
abrite le centre spatial européen de Kourou. Les îles de Polynésie française ont
longtemps servi aux essais nucléaires (atoll de Mururoa). Tous ces territoires, souvent
insulaires, permettent à la France de disposer d’une Zone économique exclusive
s’étendant jusqu’à 200 milles (370 km) des côtes, sur laquelle l’Etat riverain a le
monopole de l’exploitation économique. La ZEE française compte plus de 10 millions
de km², ce qui la place au 2ème rang mondial derrière celle des Etats-Unis.
La présence de 40 000 soldats hors du territoire métropolitain contribue à la puissance
de la France. L’Afrique est au coeur du dispositif militaire français avec 1 100 soldats au
Sénégal, 4 000 soldats en Côte d’Ivoire, 2 500 hommes à Djibouti… Ces effectifs ont
facilité les interventions militaires françaises en Afrique depuis 1990, auxquelles il faut
ajouter les interventions des Casques bleus français dans plusieurs régions (Balkans,
Afghanistan…). Le passage à l’armée de métier est en partie lié à cette volonté
d’intervenir plus rapidement : en 1990-91, la France a du mal à envoyer 12 000 soldats
pour la Guerre du Golfe, d’où la décision de créer une armée de métier (en 1996).
B. Une puissance économique assez limitée
La France a connu une phase d’accroissement des échanges internationaux dans les
années 1990. C’est le résultat du choix de s’ouvrir aux échanges opéré à la fin des
années 1950, qui n’a jamais été remis en cause par la suite. On a assisté à un
accroissement continu de la part du commerce extérieur au sein du PIB : près de 9% en
1958, près de 15% en 1973, 23% en 1992 et 27% aujourd’hui. Ces échanges se font
surtout avec les pays européens et les Etats-Unis. La France est au 5ème rang mondial
pour les exportations de marchandises. Dans ce domaine, les points forts sont les
produits agricoles et agroalimentaires (2ème exportateur mondial) mais aussi
l’aéronautique ou le nucléaire. Dans le domaine des services (3ème exportateur du
monde), la France est la 1ère destination touristique mondiale avec plus de 77 millions
de visiteurs en 2002 et 15 milliards d’euros d’excédent.
• L’économie française est désormais l’une des plus extraverties du monde, que ce soit
dans le domaine des investissements à l’étranger (72% des IDE français vont dans les
pays de l’UE et 13 % vers les Etats-Unis) ou dans le domaine de l’accueil des
investissements étrangers. Elle est parmi les cinq premiers récepteurs d’IDE au monde ;
ils proviennent surtout de l’UE (72%) et des Etats-Unis (9%). La moitié des entreprises
françaises cotées en Bourse réalisent plus de 70% de leur chiffre d’affaires à l’étranger,
soit 4 fois plus qu’en 1990. La puissance économique française (6ème PIB mondial) fait
qu’elle est membre du G8, le sommet politique et économique qui réunit une fois par an
les chefs de l’exécutif des sept pays les plus industrialisés du monde plus la Russie.
• Mais, la puissance économique française a des limites. L’internationalisation de son
économie se traduit aussi par une expatriation croissante des talents, particulièrement en
direction des pays anglo-saxons (brain drain). L’Etat ne contrôle plus les capitaux. Le
capital des grandes firmes françaises est en partie aux mains d’investisseurs étrangers.
L’Etat cherche à s’adapter : les présidents de la République emmènent des chefs
d’entreprise dans leurs voyages pour leur permettre de signer de nouveaux contrats.
C. La francophonie: encore un élément de puissance ?
• Le français est aujourd’hui parlé par 115 à 160 millions de personnes dans le monde
(une trentaine d’Etats, surtout en Afrique noire). Mais le français est, avec l’anglais, la
seule véritable langue de communication internationale. La francophonie s’explique par
deux faits: la constitution d’un empire colonial à partir de la fin du XIXème siècle et la
nécessité de repenser les liens entre l’ancienne métropole et ses colonies désormais
émancipées, tout en résistant à la diffusion de l’anglais et du modèle anglo-saxon.
• On distingue plusieurs groupes de francophones : ceux dont le français est la langue
maternelle et officielle (Etats francophones européens et Québec), ceux dont le français
est la langue administrative (pays d’Afrique noire), et enfin les élites de certains pays
qui ont appris le français (anciennes colonies d’Asie du Sud-Est et du Maghreb).
La francophonie est la politique visant à défendre et à promouvoir la langue et la
culture françaises dans le monde. Elle a pris une tournure politique à partir de 1986,
date du premier sommet réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement de 51 pays
ayant en commun l’usage du français. Désormais, sont abordées des questions d’ordre
culturel et diplomatique au cours des sommets de la francophonie qui ont lieu tous les
deux ans. Certains Etats dont la population maîtrise le français (comme l’Algérie)
n’appartiennent pas à l’Organisation Internationale de la Francophonie. Peut-être
considèrent-ils que cette organisation est une forme de néocolonialisme ? Aux pays qui
souhaitent résister à l’uniformisation mondiale, l’Organisation Internationale de la
Francophonie montre que l’usage commun d’une langue crée des solidarités, fonde une
identité forte étayée par des valeurs partagées : la démocratie et les droits de l’Homme,
mais aussi la laïcité et la recherche d’un développement respectueux des aspirations
humaines et des fondements socioculturels des sociétés.
• Cette promotion du français hors de France est soutenue par une véritable diplomatie
culturelle, coordonnée par le ministère des Affaires étrangères. Elle peut s’appuyer ainsi
sur le réseau des Alliances françaises (associations privées installées dans de nombreux
pays qui enseignent la langue et la civilisation françaises) et sur des médias à vocation
internationale. L’AFP (Agence France Presse) diffuse des informations en français
grâce à des correspondants dans 135 pays. RFI (Radio France International) diffuse
dans le monde entier des émissions en français. TV5 monde est une chaîne francophone
par satellite, créée par les télévisions française, belge, suisse et canadienne ; France 24,
créée en 2006, est une chaîne d’information internationale continue.
Conclusion : Une puissance moyenne
• La politique de grandeur et la contestation de l’hégémonie des Etats-Unis, la francophonie,
les DROM-COM et l’Union européenne ont permis à la France de faire entendre sa voix.
Mais la possession d’un siège de membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, qui
donne à la France le droit de veto, constitue aussi un élément non négligeable de pouvoir. La
France ne peut se permettre d’adopter une attitude unilatérale dans le domaine de la politique
étrangère.
• Cela explique peut-être sa volonté de favoriser la gestion multilatérale des crises, comme ce
fut le cas lors de la crise irakienne en 2003 et de faire prévaloir le respect du droit sur la scène
internationale. Elle insiste sur des thèmes porteurs, comme celui des droits de l’homme et de
la démocratie. Elle est notamment à l’origine des résolutions de l’ONU créant les tribunaux
pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie (1993), le Rwanda (1995) et du projet de la
Cour pénale internationale.
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