La Grande guerre et la conscription
La conscription
Document 1 - Carte postale envoyée en 1908 ou 1909
Document 2 - Extrait d'un rapport du Sénat
Quelques grandes lignes de l'évlution de la conscription fin XIX e début XX e
La loi Freycinet de 1889 conserve le tirage au sort de la durée du service militaire (trois ans pour les malchanceux et un an pour les autres) mais supprime les dispenses et exemptions : les étudiants et séminaristes devront désormais faire un an de service. Les exemptés pour raisons médicales devront payer une taxe militaire.
C'est à la loi du 21 mars 1905 que remonte la création du service militaire personnel et universel, fondé sur l'égalité de tous les Français devant l'impôt du sang (ou du temps).
D'après le rapport n° 349 / 1995-1996 / Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées : L'avenir du service national, M. Serge Vinçon, Sénateur
Quelques grandes lignes de l'évlution de la conscription fin XIX e début XX e
La loi Freycinet de 1889 conserve le tirage au sort de la durée du service militaire (trois ans pour les malchanceux et un an pour les autres) mais supprime les dispenses et exemptions : les étudiants et séminaristes devront désormais faire un an de service. Les exemptés pour raisons médicales devront payer une taxe militaire.
C'est à la loi du 21 mars 1905 que remonte la création du service militaire personnel et universel, fondé sur l'égalité de tous les Français devant l'impôt du sang (ou du temps).
D'après le rapport n° 349 / 1995-1996 / Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées : L'avenir du service national, M. Serge Vinçon, Sénateur
2.Sur la carte postale identifiez les éléments faisant référence au service militaire et à l'armée
3.À
partir des informations relevées dans les sites suivants:
Documentation française : dossier sur le service civil
indiquez les grandes lignes de l'évolution de la conscription en France de 1798 aux années 1990.
La mobilisation d'août 1914
Document 3 - Affiche de la mobilisation générale d'août 1914
source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Document 4 - La mobilisation dans le village de Saint-Loup, dans la Beauce
« Voilà les gendarmes qui arrivent au grand trot de leurs chevaux. Ils vont droit à la mairie. Là ils trouvent le maître d'école, et le maître ressort avec l'affiche dans les mains, l'affiche blanche avec deux drapeaux en croix : MOBILISATION GÉNÉRALE.
Le maître nous crie :
- Allez dire à Achille qu'il sonne la trompette, à Cagé de prendre son tambour. Vous, les gars, sonnez le tocsin.
Alors, moi et Albert Barbet qui a été tué à la guerre, on a sonné le tocsin [1]. Le monde [2], ils ont laissé leurs faucheuses ; les charretiers ont ramené leurs chevaux. Tout ça arrivait à bride abattue. Tout ça s'en venait de la terre. Tout le monde arrivait devant la mairie. Un attroupement. Ils avaient tout laissé. En pleine moisson, tout est resté là. Des centaines de gens devant la mairie. Pommeret sonnait le clairon. Cagé battait la Générale [3]. On voyait que les hommes étaient prêts.
- Et toi, quand donc que tu pars ?
- Je pars le deuxième jour.
- Moi le troisième jour.
- Moi, le vingt-cinquième jour.
- Oh, t'iras jamais. On sera revenu.
Le lendemain, le samedi, Achille se promenait avec son clairon :
- Tous ceux qui ont de bons godillots, de bons brodequins, faut les prendre. Ils vous seront payés quinze francs.
Tu aurais vu les gars. C'était quasiment une fête, cette musique-là. C'était la Revanche. On avait la haine des Allemands. Ils étaient venus à Saint-Loup, en 70 et ils avaient mis ma mère sur leurs genoux quand elle avait deux, trois ans. Dans l'ensemble, le monde a pris la guerre comme un plaisir. »
Ephraïm Grenadou [avec Alain Prévost], Grenadou paysan français, Paris, 1975.
Ephraïm Grenadou, né en 1897 en Eure-et-Loir, s'est entrentenu au milieu des années 1960 avec Alain Prévost qui l'a constitué en « paysan français », témoin privilégié des deux guerres mondiales et des mutations du monde rural. Il combattra notamment avec le 227e RAC au Chemin des Dames. Il décrit ici la mobilisation en France, le 1er août 1914.
« Voilà les gendarmes qui arrivent au grand trot de leurs chevaux. Ils vont droit à la mairie. Là ils trouvent le maître d'école, et le maître ressort avec l'affiche dans les mains, l'affiche blanche avec deux drapeaux en croix : MOBILISATION GÉNÉRALE.
Le maître nous crie :
- Allez dire à Achille qu'il sonne la trompette, à Cagé de prendre son tambour. Vous, les gars, sonnez le tocsin.
Alors, moi et Albert Barbet qui a été tué à la guerre, on a sonné le tocsin [1]. Le monde [2], ils ont laissé leurs faucheuses ; les charretiers ont ramené leurs chevaux. Tout ça arrivait à bride abattue. Tout ça s'en venait de la terre. Tout le monde arrivait devant la mairie. Un attroupement. Ils avaient tout laissé. En pleine moisson, tout est resté là. Des centaines de gens devant la mairie. Pommeret sonnait le clairon. Cagé battait la Générale [3]. On voyait que les hommes étaient prêts.
- Et toi, quand donc que tu pars ?
- Je pars le deuxième jour.
- Moi le troisième jour.
- Moi, le vingt-cinquième jour.
- Oh, t'iras jamais. On sera revenu.
Le lendemain, le samedi, Achille se promenait avec son clairon :
- Tous ceux qui ont de bons godillots, de bons brodequins, faut les prendre. Ils vous seront payés quinze francs.
Tu aurais vu les gars. C'était quasiment une fête, cette musique-là. C'était la Revanche. On avait la haine des Allemands. Ils étaient venus à Saint-Loup, en 70 et ils avaient mis ma mère sur leurs genoux quand elle avait deux, trois ans. Dans l'ensemble, le monde a pris la guerre comme un plaisir. »
Ephraïm Grenadou [avec Alain Prévost], Grenadou paysan français, Paris, 1975.
Ephraïm Grenadou, né en 1897 en Eure-et-Loir, s'est entrentenu au milieu des années 1960 avec Alain Prévost qui l'a constitué en « paysan français », témoin privilégié des deux guerres mondiales et des mutations du monde rural. Il combattra notamment avec le 227e RAC au Chemin des Dames. Il décrit ici la mobilisation en France, le 1er août 1914.
[1] Sonnerie de cloche à coups répétés et
prolongés pour donner l'alarme en cas d'alerte, de catastrophe
naturelle, d'incendie, de mobilisation générale, etc
[2] les gens
[3]Batterie de tambour pour rassembler tout le monde, et, en particulier, pour donner l'alarme
En 1914, l'armée d'active compte 800 000 hommes. La mobilisation la porte à 3 580 000, soit 20% de moins seulement que l'Allemagne deux fois plus peuplée.
[2] les gens
[3]Batterie de tambour pour rassembler tout le monde, et, en particulier, pour donner l'alarme
4.À partir de l'affiche, quels sont les Français concernés par cet ordre
de mobilisation ? Qui l'ordonne ? Qui est chargé de la mettre en œuvre
?
5.À l'aide des deux documents, montrez comment les citoyens sont informés de la mobilisation en août 1914.
6.À
quel évènement font allusion les deux éléments en gras ? Expliquez.
Décrivez l' état d'esprit dans lequel partent les mobilisés.
En 1914, l'armée d'active compte 800 000 hommes. La mobilisation la porte à 3 580 000, soit 20% de moins seulement que l'Allemagne deux fois plus peuplée.
Deux représentations des combattants de la Grande Guerre
Il s'agit ici de regarder les détails des deux cartes et d'en
faire une analyse fine pour dépasser la description de l'image, pour
les "décoder".
Les deux cartes ont été écrites et envoyées par des combattants de la Grande guerre
Les deux cartes ont été écrites et envoyées par des combattants de la Grande guerre
8.Attribuez une date à chacune d'elle.
9.La carte de gauche : quels aspects de la défense montre cette carte ?
10.La carte de droite : que signifie " classe 18 " ?
11.En
quoi ces cartes postales sont-elles des objets révélateurs des
relations du front avec l'arrière ? (destinataires, réalisme des
représentations, sentiments exprimés par les illustration...)
N.B. Envoyer votre devoir avant le 27.02.2012, 0h, - DERNIER DÉLAI- à
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire